• De même qu’on ne peut nettoyer une vieille marmite sans frotter, le mental ne se purifie pas sans épreuves; mais le Soi pur est toujours parfait.
  • Quand les divers fleuves se déversent dans le grand océan, ils perdent leur individualité et leur nom et deviennent seulement océan. Quand la goutte de pluie tombe vers l’océan, elle peut ressentir de la peur, mais lorsqu’elle touche sa surface, peut-elle raconter l’histoire de cette rencontre ?
  • Le mental est l’opium de l’être.
  • Le mental est agité par l’impulsion d’accomplir ou de devenir. Vous ne pouvez pas atteindre ou devenir l’être, car l’être est déjà ce que vous êtes. Reposez en cela, étant cela. Savourez en plénitude de savoir cela. C’est la vraie connaissance et satisfaction, le contentement.
  • Un homme affamé n’est pas « intéressé » par la nourriture.

Un homme qui se noie n’est pas « intéressé » par l’air. Pour ceux qui aspirent à la Libération, la connaissance de soi n’est pas un « intérêt », mais quelque chose de vital.

  • Cela, en quoi même le silence est entendu, avant toute perception. Ce qui perçoit la perception même. Cet être aconceptuel et immuable. Cela seul existe. Nous sommes cela.
  • Nous avons parfois l’impression de le perdre ou de le quitter.

Mais ce « je l’ai quitté » n’est que le mental, une pensée. Comment peut-on se quitter soi-même ? Est-ce que la vague (le mental) peut exister séparément de l’océan (le Soi) ? « Perdre et gagner » sont de simples notions qui apparaissent dans la présence inchangeable que nous sommes déjà. (Du Dzgogchen a son meilleur)

  • Arrêtez-vous là ! Ne pensez plus – cela suffit.

N’en dites pas plus – cela suffit. Ne faites pas d’autre effort – cela suffit. A présent, ne touchez pas à l’idée d’aller de l’avant, mais reposez en tant que cela, tel qu’il est, sans ce qui pourrait être. A présent, laissez tomber l’idée d’être cela.

  • Cesser de croire que vous avez besoin de plus de temps et d’expérience pour arriver à ça ; car ce n’est qu’une idée parmi d’autres apparaissant dans l’être intemporel. Vous savez que vous existez. Pour pouvoir affirmer ou nier quoi que ce soit, vous devez déjà être là, antérieur à tout ce que vous iriez nier ou affirmer. Vous ne pouvez être ce que vous percevez. Vous êtes le centre de perception. Restez ainsi. Saisir cela, c’est la libération instantanée, le manquer, c’est la servitude.
  • Vous êtes l’unicité totale au-delà de la dualité. Voilà ce que vous êtes. Vous êtes si un avec vous-même, que vous ne pouvez vous percevoir. Vous pouvez seulement imaginer être autre chose que ça. Comme un couteau, qui peut couper toutes sortes de légumes, mais pas lui-même, parce qu’il est lui-même ; ou encore une balance, qui peut peser tellement d’objets, mais ne peut se peser elle-même. Il en va de même avec le Soi suprême, la réalité unique : étant toujours un avec lui-même, il ne peut percevoir ce qu’il est, mais seulement ce qu’il n’est pas.
  • Quelque chose vous a amenés ici.

Quelque chose en vous se délecte de s’entendre rappeler que vous n’êtes personne.

  • Tenter de s'identifier à la source est une idée. Vous l'êtes déjà.
apr 9 2013 ∞
apr 9 2013 +